Comme vous le savez déjà Ghislaine n'a pas la langue dans la poche!
En reprise un article déjà paru mais qui est toujours d'actualité comme vous avez pu le constater cette semaine. A bon entendeur salut!
(eChasimbi)
L’héroisme d’un peuple pauvre et illéttré
Maintenant que les fervents de la télévision internationale ont pu voir de leurs yeux et apprécier l’héroisme des pauvres gens face à la valtaille gouvernementale mise en place par un énnemi tout-puissant, il importe d’examiner un peu à qui nous avons eu à faire depuis près deux ans :
Une tourbe de renegats, traitres avérés, nègres-à-blancs, affairistes, politiciens verreux, journalistes vendus et intellectuels furieux de ne pas avoir été appelés dans « les allées du pouvoir », car cette engeance rêvait d’aller parader à Port au Prince pour étaler un savoir inutile, appuyé sur des poncifs périmés et surtout l’art de flatter pour ‘’réussir’’. En fait, obtenir des emplois rémunérés, acquérir pignon sur rue et enfin, avoir éventuellement accès aux médias, voire à des cérémonies officielles de blancs. Ce sont ces individus-là, de bien tristes sires !
Mais, par malheur pour eux, le peuple haïtiens lui, n’a cure de leurs tours et détours. Héritiers d’un passé glorieux, sûr et certain de son bon droit, il a dansé chanté, défilé, voté en paix et protesté avec vigueur sans jamais céder à la peur et au chantage. La seule violence enregistrée est le coup de feu ayant tué un pauvre homme, lequel est, dit-on, une erreur d’un soldat de la MINUSTHA.
On peut se demander, lorsque l’on connait bien son pays d’origine, si la personne (qui sait, plusieurs peut-être) payée pour brûler bulletins et urnes, n’a pas fait exprès d’éteindre son feu à temps pour avoir des preuves convaincantes à présenter aux amis du peuple. Après, on dira que ce peuple n’est pas intelligent. Bien entendu, il n’a pas su, ni voulu inventer mille moyens de tuer les autres, se contentant d’user, dans ces moments de colère justifiée par la persécution subie, d’utiliser la machette, rarement fusil ou revolver, généralement hors de sa portée étant donnée la misère qu’on lui impose. Comme quoi l’argent n’est pas tout...
Ceci dit, en attendant que les collabos reprennent courage, soutenus par l’international des aggresseurs et se remettent à perpétrer de nouvelles horreurs, il importe de faire savoir aux cotempteurs d’Haïti, quel sorte d’homme vient d’y accéder à la présidence. René Préval n’est pas, comme on nous l’a chanté sur tous les tons, seulement ‘’un proche d’Aristide’’ et si les partisans de l’ex-président ont voté pour lui parmi tant d’autres, c’est parce qu’en butte à la tuerie perpetuelle, Préval était bel et bien leur dernière chance sur le terrain. Qu’ils l’aient compris à temps, c’est encore une preuve d’intelligence politique.
Monsieur le Président René Préval (je ne donne pas dans les ‘excellence’ et le défilé de noms et prénoms pour en imposer aux sots) l’actuel chef d’État d’Hati dis-je, à fait au cours de sa première présidence et après celle-ci, des choses que l’on avait encore jamais vu faire par une homme politique de ce pays.
Agronome instruit et habile, doué de vraie sagesse et d’un sang froid à toute épreuve, dénué de charisme pour ceux qui ne savent pas déceler la maîtrise de soi et un sens politique acquis dans la lutte et soutenu par les leçons du passé. Son amour du peuple, cette façon franche et sobre de lui dire la vérité, sont depuis belle lurette, allés au coeur des défavorisés et ils l’ont bien fait voir depuis environ deux décénies.
Moi qui l’ai suvi au cours de sa réforme agraire, la seule vraie et valable depuis le président Pétion et le roi Christophe, créateurs de la paysannerie haitienne, j’ai constaté combien nos paysans l’aimaient et lui faisaient confiance, car le pays est encore un pays rural et les gens des faubourgs urbains ne constituent pas la majorité de sa population, bien qu’ils soient les plus sensibles et les plus défavorisés.
C’est sous la présidence de Préval que des uniformes et des livres ont été fournis aux élèves des écoles publiques. C’est à la même époque, que deux bains ont été aménagés sur les plages pour permettre au peuple de la capitale d’avoir accès à la mer puisque celles-ci étaient réservées aux bourgeois et petits bourgeois avec priorité aux étrangers. Des lycées, des écoles, des travaux divers ont été menés à bien, telles des routes, etc. De plus, s’il y avait déjà quelques bandits envoyés du continent, ils ne tenaient pas Port au Prince à la gorge comme on l’a constaté depuis. Et n’oublions pas que si les paysans ont eu enfin des médecins compétents en médecine occidentale et bien éduqués à leur service, c’est encore à cause du même René Préval.
Et qui d’autre, ayant été président ait jamais pensé, son mandat achevé, à retourner au lieu d’origine de sa famille pour mettre sur pied alphabétisation, école de musique et surtout, reboisement. Toujours et encore le même René Préval. Je ne dis pas tout ce qu’il a réalisé lui et ses collaborateurs. Je me contente de citer l’auteur du premier livre scientifique écrit en langue créole, François Séverin. Ailleurs, de vrais intellectuels lui auraient fait un triomphe, mais les nôtres ne sont à mesure d’apprécier que les romanciers de leur bord !
Et comment décrire les jolies places publiques des quartiers populaires et le tertre ou se trouve enfin Dessalines. Le tout dû au talent de l’architecte Leslie Voltaire.
On veut nous faire avaler maintenant que la présidence ait été offerte en cadeau à Monsieur Préval.Qu’aurait-on fait si les collabos n’avaient tant fraudés ? Si le peuple n’avait tant voté et tant manifesté contre maître et valets ?
Enfin, après deux longues années de persécutions, le pays va pouvoir mener une vie à peu près normale s’il parvient à neutraliser les collabos et à échapper aux menées criminelles de leur maître étranger.
Qu’on le veuille ou pas l’espoir renaît et avec lui la certitude de voir la lumière resplendir un jour, celle de la liberté, de l’indépendance, de la justice enfin.
Ghislaine Charlier
Le 15 février 2006.Repris par (eChasimbi) 16 Décembre 2006
PS : Ce n’est sans doute pas par hasard si Monseigneur Toutou s’est trouvé à Port au Prince lors des derniers évènements. Il sait, et tous les noirs du monde savent, que ce pays a, en dépit de toutes ses misères, fait honneur à notre race ainsi qu’à toute l’humanité. Vive Haïti et vive tous les PEUPLES ! Vive René Préval !
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