Art Culture Société

La planète micro, macro. Les intérêts ciblés, Caraïbes, Amériques, Europe, de temps à autres, le monde, dans la mesure ou l'intérêt des lecteurs s'y attardent. Écrivez-nous! Vos commentaires sur eChasimbi.blogspot.com

Nombre total de pages vues

lundi, octobre 02, 2006

Chasimbi

Chasimbi



Jean-Robert Léonidas
Prétendus Créolismes
Le Couteau dans l'igname
Collection Créole & Créolité
Cidihca

Chasimbi
Pour ceux qui ont eu une éducation biaisée...
i.e. Chez moi on ne parlait pas créole!

1 commentaire:

Jean-Robert Léonidas, écrivain haïtien a dit...

Jean-Robert Léonidas
“Prétendus créolismes: le couteau dans l’igname”
CIDIHCA
Montréal, 1995

« Prétendus créolismes : le couteau dans l’igname »/ Jean-Robert Léonidas. Montréal : CIDIHCA,1995.-228p. 20cm ISBN 2-920862-97-9
C’est un essai sur le bilinguisme haïtien où l’auteur s’est évertué à identifier le trop lexical commun au français et au créole haïtien. A valeur didactique, il devrait interpeller tous ceux qui, éducateurs ou étudiants, s’intéressent à cette problématique.
Ce travail passionnant réalisé par un collectionneur de mots découvre pour nous ce que l’auteur appelle les faux haïtianismes. Il nous permet sans effort d’enrichir notre vocabulaire français en utilisant abondamment des mots et expressions bien connus et qui, loin d’être des créolismes, sont du vrai français.
Avec le couteau de sa curiosité, Léonidas perce l’igname de la linguistique et tombe sur du nanan. Utilisant des exemples tirés des littératures hexagonale et insulaire, il identifie un important tronc lexical commun au français de la France profonde et au créole d’Haïti. Ces heureuses trouvailles peuvent faciliter le passage du créole au français et vice versa
Comme le fait voir l’auteur, l’échantillonage n’est pas exhaustif. S’il donne le coup d’envoi, c’est qu’en réalité la partie reste à jouer... Par nous tous...

Extrait
Chez nous, le fait de parler de parler français s’accompagne de toute une décharge émotionnelle qui n’est pas nécessairement décelable lorsque nous nous exprimons dans une autre langue. Paradoxal ! C’est cette décharge émotionnelle qu’il s’agit de banaliser ou d’amoindrir. Le passage du créole au français ne doit plus être ce franchissement du seuil sacré qu’il faut exécuter avec respect, recueillement et en état de grâce. Parler français ent un phénomène à laïciser, osons dire désacraliser. Aucune cérémonie spéciale, aucune ablution préparatoire ne devrait être nécessaire. Il suffirait de faire bouger le commutateur pour passer d’un code linguistique à l’autre, d’une langue à l’autre, d’autant plus aisément qu’ils ont des point communs. Cette facilitation ne peut venir que de l’éducation et c’est précisément dans ce créneau que voudraient se situer nos observations. p 17
Charrier
Charrier quelqu’un, c’est se moquer de lui, le mystifier, le mener en bateau. En créole, c’est aussi se moquer de la personne, en l’imitant, en lui faisant des grimaces. Arrête de charrier le malheureux ! Sispann charye malere ya. p71

Chaud
On vient de nous apporter une information toute chaude. Il n’est pas très chaud pour cette affaire ( pas très emballé). En Haïti, on parle d’un jeune homme très chaud pour désigner un chaud lapin, un sensuel. Exemple : A la ti nèg cho papa ! Mon Dieu, quel chaud lapin ! p72
Complément bibliographique
. « Parfum de bergamote ». Montréal : CIDIHCA, 2007
. « Les campêches de Versailles ». Montréal :CIDIHCA, 2005
. « Sérénade pour un pays ou la génération du silence ». Montréal : Cidihca, 1992
Sur le site « île en île » : dossier Jean-Robert Léonidas